Un nouveau modèle de taxi londonien dévoilé par Nissan

Le paysage urbain des londoniens pourrait changer sensiblement dans les années à venir : les London Black Cab risquent de disparaître de la circulation au profit de modèles plus respectueux de l’environnement. C’est en tous cas ce que suggère l’annonce de l’entreprise automobile japonaise Nissan, qui a dévoilé au début du mois d’août un modèle destiné à remplacer les habituels Hackney Carriages qui parcourent les rues de la capitale.

La mise en place d’une flotte de taxis londoniens à zéro émission d’ici 2020 est un des engagements pris par le maire de Londres, Boris Johnson. Ce projet fait face au scepticisme de certains membres de l’assemblée de Londres, qui ont notamment souligné la lenteur de mise en place d’un réseau de recharge fonctionnel pour les véhicules électriques. Cependant, l’objectif semble se rapprocher avec la fabrication par Nissan d’un nouveau modèle de van, le Nissan NV200, qui devrait être mis à l’essai dès 2014 sur le sol britannique, et aider à réduire de 20% la pollution causée par les 22.000 taxis en circulation dans la ville.

Le nouveau taxi NV200 devrait exister en modèle électrique et en modèle diesel, avec une efficacité en carburant annoncée 50% meilleure que les taxis actuels. Il conservera les caractéristiques habituelles des taxis londoniens, tels que le panneau lumineux au-dessus du pare-brise ou le rayon de braquage de 7,6 m nécessaire pour atteindre le porche de l’hôtel Savoy, mais sera aussi doté d’un toit transparent teinté et de portes coulissantes. D’après Andy Palmer, le vice-président exécutif de Nissan, les modèles électriques auront une autonomie pouvant atteindre 320 km après une charge d’une nuit, ou de 30 minutes sur le futur réseau de recharge.

Ces véhicules, que Nissan souhaite mettre en vente auprès des conducteurs de taxi d’ici 2014, seront construits à Barcelone, cependant les batteries et les moteurs seront produits dans l’usine Nissan de Sunderland, au Nord-Est du Royaume-Uni. Le constructeur japonais a également adapté le même véhicule pour remplacer les taxis de New York et de Tokyo, mais il a laissé entrevoir la possibilité que les Hackney Carriages de Londres soient les premiers dans la course au tout-électrique. Soulignant l’importance de la mise en place d’un réseau de recharge efficace et compétent, Andy Palmer a déclaré : "La balle était dans le camp des constructeurs, maintenant c’est aux villes de voir qui sera en mesure de mettre en place les infrastructures nécessaires. (...) Il reste beaucoup de travail à faire".

Bien que peu souvent considérés comme de fervents défenseurs de l’environnement, les représentants des conducteurs de taxis ont accueilli avec enthousiasme l’annonce d’une potentielle flotte électrique, et pas uniquement grâce aux promesses de Nissan de les fournir à des prix inférieurs à ceux de London Taxi Company et de Mercedes. Selon le secrétaire général de l’Association des Conducteurs de Taxis Licenciés, Steve MacNamara : "Nous sommes au volant toute la journée. Nous supportons plus de pollution que quiconque". Par ailleurs, l’aspect silencieux des véhicules électriques présente un potentiel relaxant fort désirable pour les conducteurs, mais pourrait être dangereux pour les piétons, tout au moins dans un premier temps.

L’arrivée sur le marché de véhicules plus respectueux de l’environnement présente une avancée conséquente vers les objectifs de dépollution de l’air londonien exposés par Boris Johnson, cependant une modification profonde de la circulation dans la capitale est encore soumise à une évolution conséquente du réseau de recharge, encore peu développé dans Londres. Reste à voir si les efforts à fournir pour atteindre ces objectifs en 2020 seront bel et bien déployés.

Sources :

- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/jk5Fa
- http://redirectix.bulletins-electroniques.com/dMBgM

Rédacteurs :

Eliette Riera

publié le 06/12/2012

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